dimanche 22 janvier 2017

Syntonie et cyclothymie

Lors de l'entrtien di hebdomadaire avec "mon" infirmière du CMP", celle-ci m'a appris le terme de syntonie. Je décrivais mes réactions en miroir face à l'inquiétude d'autrui pour moi (être inquiète pour elleux de la même façon, avec possiblement une escalade en miroir de l'angoisse)
En physique la syntonie est une égalité de fréquence (en qualité et intensité) entre deux circuit. Par extension en psychologie elle désigne le fait d'être totalement en acord avec l'ambiance devant laquelle on est. Elle a été décrite par Bleuler et Jung, avec une louche de psychanalyse dessus, comme étant typique de la personne cyclothymique (et extravertie)

Pour moi concrètement elle s'exprime en un mix d'empathie, absorption dans l'émotion que me présente l'autre, et alimentée et déformée par ma projection constante.
C., mon infirmière, me dit que c'est typique de mes troubles - en cela je ne sais si elle pense à troubles schizo affectifs ou bipolaires type I, les deux comportant cependant une humeur cyclique.

Sans avoir de mot ou de concept à poser sur ce phénomène (je disais "éponge" ou "hyperanxieuse" ou je parlais de mon "radar constant" me rendant plus ou moins consciemment perpétuellement à l'affut de l'humeur de l'autre et de ses moindres possibilités de changement), je lutte contre depuis une bonne dizaine d'année. Remettre les choses à leur place, ne pas me sentir "contaminée" par l'ambiance, ne pas "me sentir agie par l'autre" comme me disait une de mes psychiatres quand j'avais vingt ans.

Pour moi l'humeur d'autrui ressemble à un lance-moi. Je la suis je m'y conforme, une humeur dynamique si elle ne me fatigue pas m'enivre et me booste, je me lance sur des rails (le temps que cela dure). A contrario je suis surtout sensible à des mouvements d'humeur, colère, agacement ressenti, que je vis comme éminemment menaçants. De part mon histoire et ms troubles j'ai une énorme tendance à me placer dans le désir des autres pour m'y conformer.

On voit que tout cela - syntonie, besoin de "plaire" (de ne pas fâcher), troubles projectifs et interprétatifs (psychose) - forme un gloubi boulga de réactivité aux autres.

Ce sont les outils comportementaux-cognitivistes qui m'aident le plus pour tenter de désamorcer cela. Et pour moi tout le challenge est au final de me décoller de moi pour mieux être moi. Défusionner. NOn, les réactions, humeurs, paroles des autres ne me sont pas toutes adressées (je dois faire l'effort conscient tout le temps pour prendre de la distance). Oui, je suis, et mes désirs ont autant de légitimité que ceux de proches, dans les limites de la réalité. Non, les autres ne sont pas forcément syntones à ma façon et ne seront pas forcément blessés/en souci/flippés de mes humeurs tristes ou préoccupées.

Je travaille beaucoup cela dans ma vie de couple (avec cohabitation) et j'ai la chance d'avoir un compagnon calme et rationnel bien que sensible, qui me permet, même sans mot exprès, de me réassurer.

Je reste perplexe devant la théorie de CG Jung qui attribuaitla syntonie aux personnes extraverties (peut-être devrais-je le lire pour avoir une idée plus fine de son propos), visiblement elle est souvent vue comme se mettre à l'unisson, totalement et sans distance, de l'ambiance (positive)

A noter que ce symptôme est sans doute amplifié par mon HP récemment diagnostiqué (diagnostic dont je ne sais trop quoi faire)

dimanche 8 janvier 2017

Mes dents de psychotique






J'ai de mauvaises dents depuis que j'ai des dents, il y a là un facteur génétique. Malgré des soins dentaires rigoureux drivés par ma mère durant mon enfance, brossages minutés, complément de fluor (oui... 1980), fil interdentaire, consultations de dentisterie et orthodontie, etc, mes dents ne cessent de se carier.
J'ai remarqué au cours de ma arrière infirmière que les usager-es dont j'avais la charge, qui étaient psychotiques, surtout de forme "déficitaire" (dépressive... abrasée par les neuroleptiques) avaient une dentition très problématique, ce que je mettais sur le compte d'un défaut d’hygiène buccale, et puis j'ai remarqué comme patiente que mes dents continuaient à se carier, notamment sur les collets (entre "la dent" visible et la gencive), que je ne sentais pas la douleur sauf en cas d'abcès et de névralgie caractérisée, ce qui amenait à des soins lourds et des extractions faute de soins précoces (rapport à mon corps du aux troubles, antipsychotiques lourds) et aussi qu'en HP j'étais super mal soignée pour cela.
LOLMDR
En HP je n'avais accès à aucun soin dentaire. Sauf un doliprane et du bain de bouche, et une fois des antibio par la "médecine somaticienne" après que mon abcès signalé ai pété tout seul. Pourtant je fais partie des usagères qui verbalisent, qui savent dire, qui socialisnet très bien, qui savent "se tenir sages" sous la roulette etc, bref, on va dire le haut du panier pour des soins bucco-dentaires.
En HP j'ai aussi bien sûr rencontré nombre d'autres usager-es psychotiques, avec les mêmes problèmes dentaires que moi, dont un bon nombre avec une bonne hygiène de la bouche et des dents.

J'ai posé la question à mon dentiste, et puis j'ai lu