samedi 25 novembre 2023

Infirmière, la psychophobie interiorisée

 



TW : violence médicale, violence psychiatrique, claustration, "soins" sans consentement, pychophobie, psychophobie intériorisée, transphobie, mobbying, racisme, s*cuide, décès)


Me voilà de retour après avoir laissé dormir ce blog quelques années.


Mon diag (officiel) a changé pour bipolarité type I et psychose, avec terrain addictif (alcool, tabac, benzo, potomanie) et troubles affectifs, je me suis autodiag une dyspraxie (à faire tester)


J'ai donc été Infirmière Diplomée d'Etat et ai travaillé en psychiatrie adulte durant une vingtaine d'année, de mes 20 à 38 ans. Le service temps complet accueillait des usager-e-s avec touts sortes de conditions psy, de l'urgence immédiate (usager-e-s amené-e-s par les services de secours (pompiers, SAMU) ou la police (dans le cadre de troubles sur la voie publique), aux usager-e-s dits "chroniques", BQI, psychose ayant débuté dans l'enfance,... de 16 ans (âge légal d"hospitalisation adulte) à l'âge avancé, nous avons également accuilli deux mineur-e-s de 14 ans avec dérogation de la DDASS (avant la transformation de ce service en ASE) venant de pedopsy car des lits fermaient, de usager-e-s venant d'UMD après stabilisation, ou séjournant quelques jours dans le service avant d'y être transféré-e-s.

[pavé César : dépose du fonctionnement du service et de l'hôpital]

La structure psy entiere dépendait de l'hôpital général et comprenait 4 services, deux psys adultes, un HDJ, un hôpital de nuit. Il existait égalment un servic de pedopsy de jour (le chef de service prtiquant la politique de garder l'enfant n miliu familial). Cette structure est aujourd'hui fermée "faut de moyen (ce que j'en sais étant que le directur de l'établissement ne voulait pas "des fous et des vieux")

Concernant l'extra hospitalier nous avions un CMP en ville, puis la psychiatrie au lit de l'usager-e en soin somatique est pparue (deux infirmières, horires de journées, basées aux urgences générales)


L'équipe était composée d'ISP quand j'ai démarré ma carrière (infirmier-e-s de sectur psy, quand la formation comprenait deux branches), notre medecin chef, l Dr G, refusait les aides soignant-e-s pour des raisons plutôt con à mon sens (leur présence supprimerait des postes infirmiers), des ASH, deux psychiatres chefs de service (un de chaque service temps plein), deux assistant-e-s et des internes venant de pays exterieurs (Algérie, Roumanie), une psychologue, deux assistantes sociales et un educ spé qui se chargeait de l'ergothérapie (atelier bois, menuisrie), deux surveillant-e-s (cadres de santé)


J'ai exercé de 1996 à 2004 environ, avec de nombreux arrêts maladie (hospit etc), de jour (avec deux trois nuits/mois)


Concernant la "politique de soins", disons qu'elle était "brouillon" mdr. Le Dr G se considérait comme libertaire, il se vantait que "notre" HP était le seul ouvert de France. Ce qui était le cas, les portes de la structure et des chambres n'étant pas verrouilées et les usager-e-s pouvaient sortir dans le "jardin" comme iels le souhaitaient, aller acheter des clopes ou se balader, même en hospit sous contrainte, iel leur suffisait d nous dire à quelel heure iels rentraient. Il s'gisait globalement de l'appréciation infirmière - les psychiatres nous déléguaient beaucoupde responsabilités médicales, à la fois par confiance et par flemme (difficile de déplacer un-e medecin de garde ou d'astreinte la nuit et le week end...), nous délivrions même des anxiolytiques et hypnotiques selon notre jugement, sans ordonnance, avec accord tacite de la hierarchie.


Nous dipsosions d'une "chambre forte" (classique chambre fermée "dépouillée), un support de lit, un matelas, un seau, un broc, et une "chambre d'isolement" (ressemblant beaucoup plus à une chambre classique, mais "sécurisée" et la plupart du temps verrouillée). Le Dr G refusait que les usager-e-s demeurent plus de 72h enfermé-e-s, et iels devaient êtr sédaté-e-s (le plus souvent Clopixol ASP et ouverture de la chambre qund l'épisode maniaqu, mixte, hypertonique était un peu retombé). Il refusait les sangles. Nous essayions de negocier une prise de traitement per os (elon l'infirmie-e n'est-ce pas on ne va pas se leurrer), sinon nous pratiquions l'injection intra msuculaire sans consentement (usager-e-s bloqué-e et déshabillé- de force, piqué-e dans une fesse)

Les chambres, hormis 4 chambres doubles, étaient idividuelles avec wc sdb pour chaque, deux sdb avec baignoirecommunes, ce qui était rare dans ls années 90, le bâtiment était neuf, avec un "atrium" (disposition un peu panoptique d'un étage en demi carré ouvert sur les escaliers et face au bureau infirmier)

La sismothérapi sous anesthésie générale était (rarement) pratiquée au bloc à l'hôpital génértal, pas un psychiatre et des medecins de bloc.


Quand je suis arrivée dans le service, l'équipe était composée de "vieux de la vieille", des infirmier--s quadra/quinqua, venant d'un peu partou en France et ayant traversé les HP immenses façon Sainte Anne à leur époque hardcore et le mouvement antipsychiatrique, éclosion de la psy de secteur. L'orientation de soin était pour certain-e-s "pragmatique" pour d'autres psyk.


Une ISP qui est rapidement devenue une amie m'a enseigné la psyk, et que j'appellais "Senseï"


[pavé César]


J'admets qu le préambule est long, je souhaite poser l "cadre de soins" existant alors, et j'admets renâcler à démarrer le vif du sujet, il n'est pas confortable de grattr sa propre psycjophobie, transphobie, racisme ("le syndrome méditerranéen ggneu gneu).


Je me dois de dire aussi qu je conserve une grande loyauté envers mes ex collegues, les soignant-e-s psy en général, les soins en psy, un corporatisme qu'il m'est compliqué de hacker tant il est ancré. De ce que jen sais, la culpabilité et le corporatisme, le complexe dulla sauvereuse et la loyauté façon Lassie à l'équipe étaient des moteurs.


Je rencontre donc de grosses difficultés à "trahir"mes ex collègues et à balancer les mille et un dossiers. Cependant il me faut le faire.


Me concernant, vous me connaissez un peu si vous avez parcouru ce blog, mon histoire psy c'est une sévère dépression infantile, parce que dans les années 80 classe moyenne, balek les enfants malheureuxses tant que ça va à l'école et phobie sociale, introversion, début des troubles flamboyants "étranges" à 17 ans après mon premier chagrin d'amour, j'arrivais cependant à plutot bien gérer études et vie sociale. Je "présentait" donc des troubles affectifs balaises, une hyper tonicité/depression colere majeures (premier état mixte ?), des troubles du comportementimportants, une alcoolodependance, un addiction au cannabis, une instabilité romantique, une jalousie pathologique, un TAG, 'en jetons plus ma cour est pleine. Egalement, des AM et automaltraitances diverses, dont une pseudo anorexie motivée par une privation alimentaire auto punitive. Une disscoiation quasi constante, des TOC (^hobie du noir et des "choses ouvertes" et très longs rituels de coucher)


J'étais suivie par une psychiatre psyk beaucoup trop à chier qui me traitait vite fait par AD et xanax, que je ne prenais pas. Elle fcontionnait par le pricnipie à la con de la frustration et ne tirait pas un mot des séances, elle m'avait diag "schizopheni paranoïde", tampon "à vie, rétablissement impossible" (pour les connaisseurs, ecole psychanlytiques des amis de Freud, donc il me semble anti lacaniens)


Mes motivations à exercer ce métier étaient évidemment cheloues, mais pk pas. Au départ j e destinais à des études de lettres, puis de psycho. Ma soeur ainé étant étudiantes en psycho, ma mère et moi avions décidé que ça ferait doublon et qu je ferais autre chose (wtf)

Le bac en poche (sans parcours sup mdr) (maths et lettres) j'ai... eu peur d'aller seule en fac de lettres, et la flmme aussi.

Mes ami-e-s du lycées étaient en Première, je ne me voyais pas seule à la fac dans une ville inconnue.


Ma mère m'a BEAUCOUP engagée à entrer à lInstitut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI)

Il s'agit d'une longue histoire transgenerationnelle, mere infirmiere scolaire, grand mere (naissance 1911, Suissesse) infirmière Croix Roug durant la WWII (j'ai hérité de son brasard, plaque de combattant, carte d'indityfication) et... soeur psychologue.

Je m suis dit "bon", ok", c'était "facile" et je restais chez elle, donc pas seule (un IFSI dans la même ville). Mes ami-e-s me soutenaient qu'il s'agissait d'un pire étier de erde et que j'y gâcherais mes talents. A vrai dire j'y ai développ des skills, éxercé mes talents et niqué ma santé mentale.


Depuis mes 11 ans je m'intéressais à la psycho e la psyk (mdr on se demande pk), avec des bouquins plus ou mois heureux, Bttelheim, Dolto, Freud, André... et grosso modo quand j'ai eu l'diée de devenir soignante ct dans le cadr de ma "mission dans ma vie", réparer les gens, sauver les gens, aider les plus discriminés d'entre les discriminé-e-s, les plus souffrants. J'ai conclu que les fol-le-s etaientles plus discriminé-e-s et go. Je vivais également un paradoxe psy, entre réparer et être réparée (un grad classique), soigner et être malade. Donc ma carrière, ça a été ifirmièr et folle, legit.


je pase vite fait mes études (3 ans) durant lesquelles j'en ai chié des ronds de chapeau, les infirmières encadrantes etant super partisanes de bapteme du feu ("j'en ai bavé je vais t'en faire baver" "tu vas roter du sang ùma biche" "la souffrance est formatrice", citations non contractuelles)

J'(ai pris bcp de rab de "santé mentale" en psy, ms deux stages optionnels (psy adulte et psy ado) et mon stage de êdiatrie( pedopsy)

au niveau théorique grosse merdo on n'apprenait presque rien à l'ifsi (deux modules "sant mentale" en troi ans, deux stages)


Il est à noter que je suis franco suisse et aurais pu travailler à genève voisine ("Belle Idée", leur HP) pour un salaire net triple mais... peur et flemme de faire la route, soyons lucides, pas de protections pro en cas d'arrêt, fucking loyauté envers l'hosto qui m'a formée.


Bref, 20 ans, diplôme, go psy adulte.


[vif du sujet vous pouvez respirer]


J'ai donc longuement (latrouille la honte anticipées) dérit le service, moi j'arrivais comme un bébé, paraisant mineure et frêle et une sorte de conscience pro/peur de nuire en béton armé.

J'ai beaucoup observé mes collègues experimenté-e-s, iels ont apprécié cette démarche. J'ai tâché d'apprendre ce quon nomme "le savoir être". J'ai éouté et lu beaucoup sur les ^pathologie psy (DSM III je crois alors)

Il existait dans le manuel "l'hysterie" la psychiatrisation de l'homosexualité et de la transidentité, j'adhérais et mégenrais, comme mes collègues.

Une barrière psyk était posée entre "les névroses" (j'ai entendu souvent "être normalement névrotique" soit NT) et "les psychoses" (les fol-le-s qui font peur et sont à redresser ou exclure en cas "dechec thérapeutique" ou de "non alliance au soin")


J'ai été prise dans l'esprit de corps, les elleux contre nous, le elleux sont fol-le-s et nous non, le pouvois accordé pa la position soignant-e. Les diagnostics à l'arrache faits par l'équipe infirmière.Ne jamais contredire un-e collègue face à un-e usager-e (un-e "patient-e") menan à des aberrations et de la maltraitance verbale et physique monumentales. Un usager "agité" en chambre forte ouverte avec été une fois, lorsque nous n'étios que deux dans le service, "raccompagné" à sa chmabre par mon collgue cisdude volotniers pervers, puis était revenu, super angoissé et furieux, me dire que le dit collègue l'avait frappé. Je savais que c'était vrai. Le collèguele traitait de délirant. Je n'ai rien dit, ni à l'usager, ni au collègue, ni au rest de l'équipe (homris Senseï) Globalement, nous, je, savais qu'il était un salopard violetn, on la fermait toustes, moi comprise et pourquoi ? J e crois même pas pour ne pas faire de vague" mais pour ne pas poucaver la profession entière.

C'était une cheville du travail d'équipe, protéger ses collègues les plus craignos, affronter les usager-e-s ensemble, ne jaais, jamais, se contredire devant elleux, prétexte "pour ne pas cliver l'équipe", réalité, pour ne pase mettre lae collegu en diffciulté, pour infantilisation (on garde les même discours devant les enfants) Ces accords tacites ^pur violenter les usager-e-s, notamment hypertoniques que "nous n'arrivionspas à sédater" (car une manie resiste bien au Clipxol SAP) surle discours "iel tape à la porte, iel fait chier". On s'est fait recadrer UNE SEULE FOIS, par un medecin assistant qui nous a rétorqué "eh oui, il fait chier, il fait son boulot de patient, toi tu es infirmière, tu vas le voir chaque fois qu'il frappe à la porte" . Ce discours n'est pas étayé politiquement, pourtant il l'est. Il transmets un mix entre "elleux" (iels souffrent, iels ont des demandes plutôt légitime ou du moins audibles) et "nous" (fais ton taff de soignant-e, prends soin des uasger-e-s)


Nous usions d'une grande violence dans le discours par rapport aux soins medicamenteux et de "cadre" (ce cadre qui baigne à toutes les sauces, tssss), je n'adhérais pas àl'idée d'autodetermination (chacun-e est libre de sa psyché et de son corps, ne pas prendre de ttt ou haïr le corps psy est legitime, par exemple, se médiquer, adherer au soin l'est autant)


"L'errance médical", c'est mal. Choisir saon soignant-e est mal, l'usager-e n'étant pas vécu comme apte à décider de sa santé psy, les psy* et soignant-e imposé-e-s comme toustes bon-ne-s sans distinction (même si nous, je, savions ce qu'il en était).

Un-e "bon-ne patient-e" (et j'en ai parlé dans un précédent billet) est cellui qui est "compliant-e", qui accepte aveuglémnt tout soin, qui ne remet pas en cause, par sa décision et son savoir, l'autorité médicale et soignante.

Lae "bon-ne patient-e" obéit et ferme sa gueule, iel n'est jamais en colère, ne répond jamais à la violence systémique, d'Etat, de soin, d'quipe, individuelle par sa propre colère (jugée invalide et signe de folie) et sa propre violence (poutant légitime à 99%). L"scalade symétrique" est fréquente et a des conseuqnces désastreuses : le "cadre" qui a zero sens (décidé unilateralement par l'équipe, voir un-e infirmier-e seul-e ou en binôme, construit uniquement pour le confort soignant) est forcement inepte et maltraitant, la réponse (logique) est une montée de colère et de violence verbale della/des usager-e-s y étant conronté-e-s, qui est souvent exprimée (des NAPA en état de folie aigue n'ayant pas accès à un masking bien prétique pour "l'équipe en face" cad les soignant-e-s), la réponse psy* est violence du cadre, du pseudo diag a l'arrache "paranoïde, processifve, délirant-e", du discours (menace d'enfermement, de traiteent nuroleptique lourdement sédatif, injonction à "se calmer").

S'ensuit souvent uneréaction physique minime de l'usager-e (tensionphysique,crispation des mâchoires, froncements de sourcils, regard noir, parfois un geste de frappe suspendu) et ça part en agression physique della usager-e, après avoir demandé "du renfort" (on disait "appeler les mecs", soit des dudes 67, pour "contenir" physiquement la personne, soit lui sauter dessus à 4 ou 5 et lae maitriser, avec pour certains collegues (je gere au masculin, pour le coup que des mecs cis), des coups placés en soum soum pendant qu'une petite meuf (assez souvent moi lors de ms jour travaillés, pratiquait l'injection contrainte en "expliquant" completment wtfement "essayez de vous detendre, ça fera moins mal", je dois dire quand je n'étais pas assie de tous mes 50 kg sur les jambes ou le dos de la personne pour la conserver immobile). Puis la clasutration en chambre forte.


J'étais pas bien... la première année, en faisant cela. Ensuite, comme dans la police je suppose (ou autre coprs d'Etat de pouvoir), c'était habituel, normal, pas le choix, c'est pour son bien. Et puis on est légitime, on a une prescritpion.


Mon déni de ma codition psy etait costaud. Je savais sans savoir. >Je le savais bien, au fond, que j'étais très souffrante et complètement barrée, mais je luttais contre cette évidence. Je me serai écroulée, je n'aurais plus pu tenir mon taff. J'aurais été "elleux". J l'étais, je ml'ignorais. Je ne voulais pas le savoir.


Paradoxalement, il m'était plus supportable de me penser "patiente de la psy de scteur". Comme je suis à la fois je dirais cogénitalement soumise à l'autorité et avide de feed backs maternants, rassurants, fiers, j'ai tout accepté des soins.Pendant 20 ans.


Mais oui je voulais me rétablir, être normie, avoir un mari, deux enfants et une maison avec un chiene t la gamelle avec le nom du chien. Ne plus souffri (c'est, n'en doutez pas, merde, NT et soignant-e-s, notre cas à toustes aller bie et accéder à la séréinité, et vous vous devez si vous être soignant-e nous le permettre en nous assurant encore et encore que notre souhait le plus cher, le repos dans la vie, nous est accessible et mérité, que nouspouvons nousrétablir, que nous pouvons vivre ac des symptomes fols, qu'un moins au sein de l'HP, l'asile au sens prorpe de fol-le-s, nous pouvons espérer être accepté-e-s et accueilli-e-s avec bienveillance et doucuer, que nous sommes aimables, que nous ne "méritons" pas toute cette souffrance, que nous nous "omplaisons" dans le malheur et que gneugneu on, on n'a pas besoin de s'aimer pour être aimé-e. Aimez nous, bordel)


Donc j'obéissais à tou sans questionner, je subissais tout, je supportais tou et je disais encore merci docteur.

Je suis restée suivie par ma psyk à chier (objectivement) durant 13 ans, si je n'allais pas mieux ce n'était pas dû à son ineptie et son non interventionisme absolu (j'aurais nécessité parfois d'être pousée au cul pour une hospit, ou au moins un arret de traavil quand j me présentais au taff en état alrvaire pa lavée, ou bien foll et dechirée).

J'ai supporté une longue hospit très maltraitante, la clautration en iso, sans matela, sans douche, sans pyjama, sans mes lunettes et sans livres parce qu"o peut se faie du mùal avec" (comprendre pour vous punir connasse) pendant que le psychiatre écrivait sur mon dossier(que j'ai récupéré) "dort nue sur une couverture..." comme si c'était mon idée et ma folie, j'ai supporté des doses massives de Loxapac (le douBle de l'AMM), je le réclamais même, pour dormir tant la claustration m'angoissais, jusqu'à avoir le cul entièrement bleu avant que qui que ce soit ne se dise que si je le demandais en IM on pouvait aussi bien me le donner par la bouche, avec la chute de tension à 5/2 quand le personnel m'a lav les chvux de force parce qu'il "faut laver les cheveux" (????) en me trianant sous les aisselles car je ne tenais plus debout, j'aisupporté de aver, d'avoir des galactorrhées qui mouillaient mes hauts, d'être recousue sans xylo en serrant les dents, de me faire engueuler, j'ai supporté une hypokaliemie severe qui a failli m buter (source de mes infos, les resultats donnés oralement par le medecin et exploité par un pote interne aux urgences eu au téléphone), j'ai tout supporté en serrant les dents, j'ai supporté quand la psychiatre m'a dit que "le sens de la chambre forte" était pour elleux de "voir si vous y survivriez" (soumise, j'avais dit telle un perroquet "ça m'a contenue, j'en avais besoin") en ajoutant "nous [NOUS] n'en étions pas sûr-e-s", j'ai supporté et en pratnt j'ai offert des chocolats à l'équipe.


J'ai été sanctionnée et stigmatisée (diag du service : PN)


Collegues soignant-e-s, écoutez. Lisez. Ecoutez et essayez d'être bienveillant-e avec les usager-e-s dont votre mission est de les aider, envers le systme s'il faut, pas de les mater pour les faire entrer dans un cadre de gré ou de force.

Pour tout vous dire, à l'époque je me maltraitais durement, toute ma violence psy et physique etait dirigée contre moi, par sa violence ce service m'a permis d'être encore plus durement maltraitée et de finir de me convaincre que je le méritais, que j'étais une merde quine valait que d'être cotrainte, violentée, dont l'integrité physique et émotionnelle pouvait $être enfreinte à loisir, que je devais toujours plus me soumettre, qu'il fallait "me dresser, me faire filer droit", qu'il allait me "corriger".

Cette hospit a eu des sequelles dont je porte encore des traces. J'avais 22 ans, j'en ai 48. Ces maltraitances m'ont empêché de me rétablir pendant des décennies. M'a marquée au fer rouge. M'ont confortée dans mes patterns  dysfonctionnls et dangereux, dans ma haine de moi. Je suis encore très en colère et je ne sais plus contre qui, contre quoi.

Parce que telle était ma folie, parce que travailler en psychiatrie avait renforcé des défenses et des idées pourries préexistantes, parc que travailler en psy avait fini de me rendre psychophobe, et comme je ne pouvais dé"truire mon inaceptable folie, mon péché originel, j'ai beaucoup tenté de me détruire moi, avec la complicité d'équipes de soins qui n'en pensaient pas moins.


Ne tentez pa de forcer le déni ou de passer par delà à tout prix. Quand on a la responsabilité de la vie d'une personne humaine, "à tout prix" n'existe pas.

Documentez vous auprès de concerné-e-s, rejoignez vos pairs si vous êtes concerné-e-s (on a absolument besoin de soignant-e-sfol-le-s).


Ne perdez jamais de vu la survie des usager-e-s (car, avc le recul, oui, la contention peut sauver des vies, ainsi que l'injonction pour aider à "dépercher", on a trop de camarades mort-e-s AUSSI par refus de soins) Mieux vaut un-e usager-e-s qui vous haitd'un être humain suicidé, votre mission au taff n'est pas d'être rasuré-e sur votre empathie et vos capacités propar les uasger-e-s mais à minima de ne pas faire de la merde.

Laissez vous être supervisé-e-s (notre équipe le refusait, pa de nez exterieur dans nos affaires, on lave son linge sale en famille n'est-ce pas)

Normies, NT, prenez aussi soin de vos collègues qui semblent souffrant-e-s (alcool, autres produits, depression, burn out, psychose suspectés)Parlezde ce qui ne va pas dans le comportement. On m'a trop longtemps laissée arriver au travail cuitée de la veillesans rien me dire. On m'a trop vue confuse à cause de zolpidem sans rien me dire. On m'a trop laissée travailler dans des états d'hebtude sans rien me dire.

Vous ne m'avez pas protégée, vous n'avez pas protégé l'équipe, vous n'avez pas protégé les uasger-e-s.

Par la loi du silence, on a toustes fait de la merde en barre.


Ne harcelez pas lae collegue bizarre, sous produit, avc defaut d'uaot soin, comme je l'ai été. Posez juste un stop. Faites remonter au moins aulla N+1, essayez de trouver des solutions avec lae collegue, protégez les usager-e-s bordel, ça n'aide personne de laiser un-e collégue taré-e et souffrant-e travailler.


Cett psychophobie/protection/omerta a eu des consequences encore plus tragiques pour un autre psychiatre chef, le Dr L Ce mec était en depression melancoliforme depuis genre toujours.


Il avait donné un cours sur la mélancolie à l'IFSIet il etait en mode exemple en même temps que description du cas, avec sa voix "monotone, monocrde, basse et lasse"


Bien sûr nous étions nombreuxses à le voir et le savoir, on ne disait rien, surtout pas àlui, surtout pas à sa femme. Ni Sensei, moi ou quelques autres infirmier-es, ni la psychologue survivante de TCA restrictives et surtout pas ses confreurs.


A un moment le discours du Dr L est devenu plus que critique. Son épouseétait à raison pniquée car il lui avait proposé le suicide à deuxpour ne pas la laisser seule. Il dévidait ses idées noires à ses confreurs, leur demandait la méthode de suicide la plus "efficace"... et quand les confreurs les plus proches lui ont vaguement suggré de l'aide, il refusait net. Il deniait être mélancoliforme, parc que ça fait partie de cet état psy sentiment d'incurabilitéetc) et parce que ça l'aurait classé "elleux".

Pour cette dernière partie ses confreurs n'en ensaient pas moins. Une HDT a été évoquée vite fait mais "il est quand même psychiatre, sa réputation, son statut". Srx.

Pendant qu'on se tirait tous la nouille à conserver le secrt de s folie, il peaufinait son scenario sucidaire, pour au fial mourir pendu, suicidé. Dans son bureau des consultations externes. Entre deux consultations.

Ensuite, tout le monde a été bien tiste, très vagument coupable ("c'est moi qui lui ai coseill la pendaison" mais wtf) et hop, suicide du Dr L, eminent psychiatr et fou, a été balayé sous le tapis, tandis que toustes les usager-e-s dont il avait la charge étaient profondément choqué-e-s, parfois traumatisé-e (notamment l'usager reçu juste avant le suicide) Circulez, y'a rien à voir. Un "incident" humain sur le RER B.


Trop de no camarades NAPA, trop d'entre nous, souffrent et meurent des consequences de la folie et de la psychophobie systemique occasion une aggravtion de la souffrance, un isolement des defauts de soins.

Tropde camardes npa et soignant-e-s se refusent l'accès au soin à cause de ce fucking fonctionnement interneet externe.


Celleux d'entre nous qui ne sommes pas en colère sommes abattu-e-s et déprimé-e-s, cassé-e-s par ce systeme.


Je suis passée super légèrement sur les autres oppressions. Etre une meuf cis est encore plus copliqué à l'HP. L shysteriques, c'est nous. Notre colère et notre violence sont encore moins bien acueillies. Nous subissons des VSS de la part d'usager-e-s cisdudes, sans olution proposée par l'équipe, et de la art de soignants (ouvrez les yeux merde et croyez nous) Comme dans toute la société.


Comme dans toute la société, prévalent racisme, LGBTQI+ phobies, islamophobie, antisemitisme,...

N'étant pas concernée, j'ai préféré fermer ma gueule plutôt que d'étaler des traitements inqulifibale alors que je n'ai pas une seconde afronté mes collègues les fois où je me sentais en oppostions. Mes camarades POC, queers, j'estime ne pas avoir à faire subir ce discours, s'il n'est pas demandé, à mes freurs enfolie opprimé-e-s de bien des façons. Je serais maladroite sans doute pour proposer une interprétation, je ne peux legitimement pas me mettre en olère "à la place" ou risquer de faire, ecrire de la merd en barre. Je suis cependant tout à fait open à en parler avec les concerné-e-s (en sachant me taire), à co ecrire un billet avec un-e/des camarades ocerné-e-s, et mieux, de laisser la place à un-e camarade oncerné-e pour publier son billet s'iel lesouhaite, ou de le linker.


Collegues, informez vous, éduquez vous, accpetez que la foli et le soins ne sont pas une dualité, une dichotomie, mais l'expression d'un état chez un-e humain-e, quel que soit sa profession. Vous avez le droit d'être fol-le et soignant-e. Vous avez le devoir d'y reflechir. SVP n'envahissez pas nos espaces sans y être covié-e-s si vous etes NT. On s'en branle un peu de otre discours, on est nombreuxses à en savoir plus long que vous, empiriquement e théoriquement, parce qu'on est nombreux à s'éduquercause pas le choix.


Bientraitez nous. Pensez. Réfléchissez. Dénoncez. Résistez. Aimez nous

jeudi 25 mars 2021

Une soignée parfaite(ment dépendante) ?

 

Je suis mignonne

Je vais un peu raconter ma life mais je pense qu'il s'agit d'un sujet qui peut concerner pas mal de NAPA, notamment celleux qui comme moi ont des problèmes d'ordre affectifs et d'estime de soi. Et aussi de volonté féroce d'aller mieux/bien.


Cette dernière année je me suis beaucoup "normalisée". Reprise de contrôle de mes TCA, arrêt du tabac, de l'alcool, beaucoup de sport. Selon les souhaits de l'infirmière du CMP, aller vers des normies avec une inscription en salle de fitness (ça m'a coûté), relations diverses avec un institut de beauté, une coiffeuse, pour me poupourser et parler avec ces meufs géniales.


Ecrire, lire, mais aussi marcher, avoir de bonnes relations avec le conjoint. Faire une formation d'écrivain public, la reussir.


Une personne rétablie, "normale".


Je me suis quand même rendue compte à certains moments, notamment de conversations avec le conjoint, que je restais fragile et étrange, pas très autonome dans le fond, toujours folle. Ca m'a fait flipper (ma vulénrabilité) et perturbée.


Dernièrement j'ai reconsommé de l'alcool, j'ai rechuté dans le tabac, j'ai abusé du valium prescrit, j'ai vécu un épisode dépressif.


Je me suis rendue compte que j'attendais beaucoup des structures de soins, CSAPA comme CMP, comme si je me disais "bon allez je peux boire, j'appellerai l'addicto". Me reposer beaucoup sur elles, reporter la gestion de mes dépendances sur elle. De là, aller mal, ou rechuter, pour ne pas voir s'espacer les rdv, se relâcher la prise en charge.


La dépendance est bien là, autours des soignant'es et la demande de validation aussi. Ca m'a bien fait chier.


En y réfléchissant, j'ai toujours été très au taquet des feed backs de mes soignant'es, notamment psy. Jeune fille et jeune femme je vouais une confiance aveugle en les médecin'es et les psychiatres/psychologues/infirmier'es.


J'ai pourtant vécu de la maltraitance à l'inepte le plus total. Mais je m'accrochais, je voulais être une bonne soigné'e, qui fait ce qu'on lui dit de faire, qui distrait et épate lae soignant'e.


Et si je n'allais pas mieux c'est que je n'étais pas "suffisamment bonne". Paradoxalement si j'allais mieux je n'étais pas suffisamment mal pour bénéficier de leur attention.


J'ai rencontré des soignant'es décent'es et plus que décent'es même, vraiment aidant'es.


Mais je reste dans ce truc de leur plaire, j'ai peur de les fâcher, même si je me positionne de façon plus égalitaire. Je cherche leur approbation. Je leur confie ma santé psychique.


Ainsi je pose un angle de réflexion sur "qu'est-ce que je pense que l'autre attend de moi" et "qu'est ce que j'attends des soignant'es". Iels ne sont pas des ami'es ou des parent'es. Ou des patron'nes. Je ne leur dois rien (à part le respect de base que je dois à toustes) et je n'ai pas "d'obligation de résultat".


Je ne veux plus être cette personne en quêté de câlin et de mots doux. Je veux reprendre la main sur ma psyché.


samedi 9 janvier 2021

Psychophobie et terrorismes

 


Crédit : Street artist Obey


La psychophobie et les terrorismes sont un vaste sujet sur lesquel je tenterai d'être concise pour ne pas m'embourber dans des terrains glissants comme une patinoire.

Vous savez que les insultes psychophobes et les désignations des terroristes comme fol'les pleuvent à chaque "attaque". Je mets "attaque" entre guillemets car ça va de la tuerie de masse, supremaciste blanche comme "islamique" à la personne (selon mon propre recensement principalement des mecs cishet) qui tuent et plantent à la one again.

Mon propos n'est pas de minimiser ou excuser les actes terroristes, de quelques bord qu'ils soient.

Je noterai la différence de traitement entre le terrorisme perpétré par une ou des personnes blanc'hes et le terrorisme perpétré par une ou des personnes racisé'es.

Dans le cas des blanc'hes il sera toujours individualisé 'la fameuse théorie du "loup solitaire") et dans 'autre cas confrontera toute une population, sommée de se désolidariser des cates commis par un ou deux trois gus.

Le plus souvent les auteurices seront traité'es de "fol'les".

Soit la personne même l'est, soit la population cible l'est, vieille rengaine des fol'les meurtier'es.

Or et je ne vous apprends rien les terrorismes sont politiques, soutenus par une idéologie, le plus souvent organisés ou soutenus par des personnes IRL ou IVL.

Maintenant je m'inquiète pour mes adelphes fol'les en proie à des délires mystiques. Au cours de ma carrière, qui date, j'en ai côtoyé plein. J'ai moi-même déliré sur des thèmes mystiques (paganistes dans mon cas) et je ne compte plus le nombre de Jésus parcourant les rues de telle ou telle ville.

La différence de traitement se voit ici aussi (je n'ai jamais rencontré de wanabe Mahomet par contre, je tiens à le signaler, peut-être que depuis 2015 ça s'est boosté je ne sais pas)

Si je cours dans les rues en criant "je suis marie" "au nom de dieu" ou même "montjoie saint denis", en tant que femme blanche (les deux importent) je ne risque "que" l'hospit sous contrainte. Un jeune homme d'origine maghrebine ayant le même comportement en public concernant des références musulmanes risquera une balle dans la gueule.

Il s'agit ici pour les normauxles d'altériser d'une part lae fol'le, d'autre part lae criminel'le et de les renvoyer face à face dans une même déshumanisation.

La normalité ne peut se construire que par rapport à l'antimiroir de l'autre, lae marginal'le, lae "fol'le de dieu" (wtf), lae criminel'le.

Les humain'es ne sont pas des êtres doux dépouillés de toute malignité - bien au contraire, tmtc.

Le racisme, l'islamophobie, la psychophobie ont hélas de beaux jours devant eux.

Enfin je vous renvoie à la loi Hopsyweb 

https://www.santementale.fr/actualites/le-conseil-d-etat-rejette-les-recours-contre-le-decret-hopsyweb.html

qui vise à ficher les personnes hospitalisée sous contrainte en psy dans la cadre de la loi anti terroristes (???)

Dans ce contexte anxiogène, fliquant, fascisant, je vous envoie mon meilleur soutien mes adelphes, surtout racisé'es, surtout musulman'es, et on n'oublie rien, surtout pas le trinagle noir des "inadapté'es"

jeudi 13 août 2020

Cycle circadien en HP

 



Alors y'a un truc qui me stupéfie toujours en HP, et cela que j'ai été soignant comme soigné, c'est que le Cadre Thérapeutique veuille qu'on dorme LA NUIT.
Pas quand on en a besoin, pas selon notre rythme, pas selon notre thymie ni notre niveau d'angoisse, ou le flux de nos pensée. Non. A 23h. Jusque 7h, là il faut se lever.

Alors durant mes premieres hospits j'étais un oiseau de nuit, je gribouillais dans le couloir dès minuit.
Ben oui pour pas réveiller ma voisine ni faire chier personne, j'allais dans le sas entre notre chambre et le couloir et j'ecrivais des lettres. Y'avait pas de smartphone à l'époque.


Non seulement c'est absurde mais en plus c'est maltratitant vu que coercitif : dès 23h, plus le droit de fumer. Il faut être au lit et dormir.
Les insomniaques peuvent se brosser. Les dépressifs qui se sentent revivre vers 20h aussi.

Les hypersomniaques et les gens assomés par leur traitement aussi : souvent j'ai été confrontée à des chambres fermées deux heures le matin et deux heures l'après midi.

Et cela pourquoi ?

Pour qu'on ne dorme pas le jour et donc qu'on dorme LA NUIT.

Sauf que quand on est un oiseau de nuit la nuit ben on dort pas mieux on s'épuise juste. Et si on est hypersomniaque ou hypermédiqué c'est juste de la torture.

Parce que les chambres fermées de 13h à 15h je m'en souviens, ben quand tu viens de manger un repas et un tercian 100 t'as besoin d'une sieste.

Et ceci pour no fucking reason à part foutre la paix aux infirmiers de nuit. Je crois. Qui dorment, eux.

On a tous un cycle nyctameral. Certain-e-s dorment le jour, d'autres la nuit. Deal with it et arrêtez de torturer les gen-te-s

vendredi 3 avril 2020

Confiné-e-s, NAPA et NT



Mars 2020, une pandémie nous confine toustes à demeure.
Seules quelques rares sorties sont autorisé-e-s.


Cela à plusieurs impacts sur les personnes NAPA : difficulté d'accès aux soins, interdiction de l'accès des usager-e-s aux CMP, HP en minimum vital, ici service d'addicto réquisitionné en unité Malades psy covid+...
Les consultations se font par télémédecine, au téléphone. Les ordonnances se font renouveler périmées, ou faxer/mailées par les praticien-ne-s.

Certain-e-s voient avec angoisse leurs habitudes changer (personnes avec TSA). D'autres supportent mal la claustration (TADH, hypomanie, manie, etc), les toxicodépendant-e-s se galèrent.


MAIS les NT aussi sont impacté-e-s.
Leur discours change : plus question de nous enjoindre à sortir prendre l'air, à voir des ami-e-s et s'amuser.
Le discours "bright side of the life" leur parait subitement chelou (c'est con comme message hein ?)

Iels sont toustes tendax : iels se rendent compte de ce que ça fait de voir l'extérieur comme dangereux, les autres personnes comme menaçantes.
Iels se rendent compte de ce que c'est de se sentir vulnérables. De ne pas avoir accès aux soins. Qu'on ne trouve ni vaccin ni remède pour leur pathologie. Qu'on ne les diagnostique pas. Que leurs maladies "un peu moins grave" les médecins balek.

La radio, la télé, les spécialistes, les bonnes âmes sur les RS : tout le monde leur intime de faire du sport, du yoga, de méditer, de colorier des mandalas, de s'introspecter, d'être utiles à la société en cousant 200 masques/semaine, de manger sain, de ne pas picoler, de respirer profondément : et iels se rendent compte QUE C EST CHIANT ET QU IELS Y ARRIVENT PAS.

Les plus taquin-e-s d'entre nous en profitent pour les bombarder de leurs propres recettes de tisane au thym perlimpimpim et appli de gainage et de taiji. C'est pénible hein ? On n'a pas envie hein ?

Confronté-e-s à la solitude iels craquent à J4. NT comme valides physiques expérimentent l'isolement, la restriction de mouvements. Iels doivent PRÉVOIR. Ça leur semblait si simple lorsqu'iels nous disaient de le faire. Les blagues sur "je deviens fol je parle aux meubles" ne font déjà plus rire à J10 : iels deviennent vraiment fols.

Ici je dois avouer que le conjoint Nt et valide se porte bien : son rêve de geek est de ne jamais sortir, et il télétravail.

Celleux en chômage technique en peuvent plus de rien foutre. Iels s'ennuient. Iels nous gavaient avec le manque de temps pour s'épanouir et "se retrouver", les week-ends et les vacances et là 15j de repos forcé sans pouvoir aller à Londres ou Hawaï et iels nous fondent un boulon d'ennui, et constatent que la nature humaine va plus vers Netflix chips que vers l'integrale de la Recherche et revisionnage de Godard.

ET nous bah... Moi je dois être une des seules personnes du pays à moins consommer d'alcool que d'habitude, alors que je suis alcoolo dependante, je continue à faire mon sport et je supporte de glander sans culpabiliser. Mes ami-e-s NAPA supportent chacun-e selon sa condition. Mais ont a toustes blanchi sous le harnois, la galère ça nous connait.

Donc ami-e-s et allié-e-s NT : rappelez vous que vos conseils habituels, à pratiquer, c'est mort.

bisous (avec un mètre de distance)


jeudi 6 février 2020

Mérite, souffrance, normopathie

Je mets une photo de Clotilde seksy parce que ça fait toujours du bien
 
 
Ces derniers temps j'accomplis beaucoup de chose de normauxles, je fais du sport, j'arrête de fumer, j'étudie pour devenir écrivain public, etc.
Ca a viré à l'obsession mode no limit (4h de sport par jour toussa) et j'ai écouté mon corps (épuisé) et l'être aimé "ça devient flippant ton truc"

ET puis... et puis dernièrement je me suis mise à faire des rêves où je devais aller au taff, mais n'y allait pas, où je volais des bijoux et me faisais serrer, où je devais aller en cours, mais je trainais... avec trois quatre reveils par nuit sur ces reves désagréables où je me rassurais avec pas mal de comfort food. Et des journées sous le sceaux d'un sentiment de culpbilité diffus, d'avoir à faire quelque chose que pourtant je ne faisais pas mais quoi ? de me sentir coupable de glander alors que je ne glandais pas, d'usurper les accomplissemnts d'un-e autre, que je ne méritais pas.

Tout cela j'ai mis plusieurs semaines à le mentaliser, j'ai surtout vécu dans un malaise diffus et assez gloubi boulga.

Ce matin j'ai vu O., ma psychologue du CMP. Je lui ai exprimé ce sentiment et imédiatement elle m'a dit que cette histoire de mérite était un sujet très politique.
Des indices m'avaient déjà donné à voir qu'O. est politisée et pas mal deconstruite. S'en est ensuivie une consultation très bénéfique pour moi tant au niveau du grain à moudre qu'au soulagement immense.

On m'a biberonné des devoirs, on m'a biberonné une dette, celle de la Vie. Il a fallu que j'attende la quarantaine pour entendre (de la bouche du conjoint) que la vie est un don qui ne demande en aucun cas un remboursement.
On m'a biberonné la folie, la toxicité, l'estime de moi sous la barre du zéro, le devoir d'être malade, d'être un déchet, d'échouer. On m'a biberonné le paradoxe "fais cette grande reussite que de toujours échoué".

Mais oui, le mérite c'est une histoire politique. "On n'a que ce qu'on mérite" "le négatif attire le négatif" "tu te complais dans ton malheur" "tu refuses de te faire aider" "tu vois tout en noir" "il faut avoir la gagne pour réussir" "si tu veux vraiment tu auras".

Tmtc ami-e fol. De. La. Merde. En. Barre.

Dans la vie on n'a jamais ce qu'on mérite, que ce soit en bien ou en mal. Obtenir, souffrir, ce sont des conjonctures, des croisements d'efforts mais aussi de chance, de rencontres, de privilèges ou oppressions subies. Des cocktails polyfactoriels.

On n'a pas que ce qu'on veut on a surtout ce que l'on peut. Dans l'absolu tout le monde veut aller bien. Certain-e-s ont des obstacles à cela, mais plus comme des tabous insérés insidieusements dans les cerveaux que comme des manques de volonté.

La société fonctionne au mérite. La société dysfonctionne fuassement au mérite. Les plus blancs, minces, valides et beaux, et bourgeois, accèdent à ce qu'ils désirent fort (ou pas). Les autres restent sur la route.
Je n'en peux plus d'entendre ce terme de méritocratie qui n'a même aucune espèce de sens. Tout le monde mérite de vivre dignement, et à l'IFSI on m'a appris que la santé n'est pas simplement une absence de maladie. La dignité c'est pas seulement qu'on ne nous crache pas à la gueule. C'est avoir une sérénité interieure, la possibilité de se mouvoir (avec ou sans aide exterieure, en tout cas d'avoir accès à tout), à manger sur la table et la possibilité de manger, et de la qualité et du bon, un toit sur sa tête qui ne se casse pas la gueule, qui ne plombe pas le budget, des loisirs, des plaisirs, des amitiés, des amoures.
Absolument tout le monde mérite cela. Personne n'a de meilleure ou moins bonne place dans la société. Personne n'est plus ou moins utile. Ca nous est d'ailleurs présenté bizarrement, les emplois rémunérés étant les mieux payés et les plus gratifiants et valorisés socialement, et qui font dire que cette personne a beaucoup de mérite.

Mais moi aussi j'aurais aimé faire 15 ans d'étude même si c'est du travail de passer les diplomes. C'est un travail que j'aime. D'autres n'aimeraient pas ça, juste jouer a la box 14h/j, ou juste créer, ou juste faire du sport, ou juste donner du bien etre a leurs pairs. D'autres à taffer sur leur ordi 50h/semaine et gagner what mille K. Chacun-e ses priorités. Mais aucune ne prevaut.

O. m'a répété et répété ça, j'ai autant ma place avec autant de mérite dans la "société" que n'importe qui. On me présente le flash de l'alterité. Nous, fols sommes altérisés, par les médias, les politiques, les quidams, les policier-e-s, les soignant-e-s. Au même titre que d'autres minorités ou populations discriminées (et en cadeau on peut combiner)
La folie c'est l'autre le dangereux l'intuile le parasite.
La folie c'est aussi bien pratique pour se définir en tant que normal et se dire que sa place au soleil gagnée à piétiner la gueule des opprimés on ne se la doit qu'à nous.
Nous fols entendons chaque jour que nous ne "faisons aucun effort". Nous sommes si coupables de douiller, nous sommes si coupables d'en chier, nous sommes si coupables d'être bizarres, si seulement on le voulait un petit peu on pourrait s'intégrer. Tu vois moi je fais du yoga ben ça va bien. Tu vois moi des fois je suis triste eh bien je vais quand même au travail et je pense aux fleurs et à nouveau la vie me sourit. Tu vois moi je mérite, tu vois comme tu n'es qu'une merde. A quel point tu es une merde, à quel point tu es autre, me prouve combien je suis normal-e, combien je suis meritant-e de ne pas me "laisser entrainer" dans de mauvais penchants vicieux. (une dame temoin de jehovah m'a dit une fois que les fols etaient des enfants de satan irrecuperables et au fond elle ne difere pas trop des normies)

On nous fait miroiter le merite. Et en entretenant ça on nous garde la tête sous l'eau ce qui permet de toujours dysfonctionner, de fonctionner sur le dos des fols blanchis sous le harnois du rejet et de la stigmatisation, en plus du poids des souffrances.


Dernièrement j'ai pas mal posté sur le sport et j'ai entendu beaucoup de choses justement sur mon mérite, sur combien j'étais inspirante, impressionnante, forte, admirable.

Mais non les gen-te-s. C'est simplement très facile de faire des choses quand on va bien. Ca me rappelle à chaque fucking fois combien vous deviez penser que j'étais une merde quand je me lavais une fois par mois et passais mes journées a regarder Gulli en buvant du pastis, aux prises avec une angoise massive malgré des neuroleptiques au gramme.
Pourtant i était là l'authentique exploit, à prendre cette douche mensuelle. Pourtant là vous auriez du 'madmirer et me glorifier de survivre.

Votre admiration actuelle je l'emmerde. Reflechissez un peu à tout cela, deconstruisez vos privileges et vos merites, vous qui n'arrivez pas à faire une heure de velo par semaine alors que tout va à peu près bien dans vos vie, plutot que de conseiller du yoga à des gens qui raclent un miroir des ongles pour arriver a 'extreme rebord de la survie.

Fuck le mérite, il est comme la cuillere (des fols) il n'existe pas.

mercredi 18 décembre 2019

NAPA et autodérision, où, quand, comment... pourquoi ?





L'autoderision est un vaste sujet.

Je passerai vite fait sur le fait que c'est l'argument moisi de la cohorte ds "On peut plus rien dire hoalala second degré autoderision" des gen-te-s qui rint jamais d'elleux-mêmes mais toujours aux depends des autres.

L'autoderision est donc une forme d'humour assez amère consistant à rire de soi.

Cela peut-être très sain à mon sens, se mettre en perspective, ne pas se prendre au sérieux (mais why en fait ne se prendrait-on pas au sérieux ?), ne pas choper un gros melon, dédramatiser ses défauts.

Quand on est NAPA je trouve que cela recouvre d'autres couleurs (comme dans le cas de toute personne subissant une/des oppressions sytémiques et riant de ce statut même comme une forme d'humour noir)

D’abord il convient de savoir avec qui on use de cet humour, car l'ayant beaucoup pratiqué je dirais qu'il s'agit chez moi dans 95% des cas de rire AVEC moi avec des non concerné-e-s afin de me donner l'illusion que celleux ci ne rient pas DE moi contre mon gré. De fait je me soumets à leur domination et à leurs moqueries en apportant de l'eau à leur moulin (par désir de me rendre actrice de cette maltraitance, d'essayer de la retourner, ou simplement ne pas en vivre encore plus en se faisant taxer de mauvaise joueuse)

Or que savent les non concerné-e-s de mes vécus, de mes émotions, de mes symptômes et de leurs impacts réels sur ma vie quotidienne et intra psychique ? Ce qu'ils en voient (et peut donc paraitre absurde ou comique) donc peanuts.

Rire de soi aka de sa condition psy ou neuro avec un-e non concerné-e c'est donc rire de la condition, des symptômes flagrants, de situations semblant cocasse quand on ne les vit pas (mais qui peuvent en fait être très anxiogènes ou douloureuses) dont on préfère "rire plutôt que d'en pleurer", souvent, consciemment ou non, pour ne pas embarrasser la personne non concernée avec des vécus lourds et répétitifs (oui la souffrance ça dure, des semaines, mois années, decades)

Or, ralcu de ne pas embarrasser les NT avec ma souffrance.

Politiquement c'est également problématique car on peut alors être tokernisé-e et devenir la caution de propos psychophobe "oui mais ma pote Julie elle rit de ses hallus alors en rire ce n'est aps problématique" (existe dans toute forme de discrimantion systemique, btw)

J'ai nité une deuxieme chose, notamment concernant ma maladresse. Cela braque le projecteur dessus "haha j'ai encore cassé un verre, c'est bien moi ça" "tiens tu as renversé ça, tu as fait ta Julie" etc, renforcent chez les autres l'idée que je suis toujours maladroite et que je suis LA SEULE à effectuer des mouvements maladroits. Cela apporte un biais à la perception de boulettes faites par moi et par les autres (je n'en fais pas tellement plus non plus)

Ca ancre l'idée de la pregnance du symptome, àa ancre une certaine idée de moi - plus globalement ça ancre des préjugés.

A titre personnelle je ne souhaite donc plus user d'uaotderision au sjet de mes troubles schizo affectifs avec des NT, voire avec des personnes NAPA ne vivant pas de condition psychotique.


Rire de soi par devers soi (rire tou-te seul-e, tourner en dérision une voix, une réaction à une situation ect est à double tranchant cez moi. Cela a le côté de dédramatiser, sur le moment ou à distance, unmoment embarrassant ou douloureux, porteur de culpabilité et de honte le plus souvent (avoir ressenti de la honte en public, avec l'impression d'avoir fait une connerie). Dans le même temps cela donne du grain à moudre à ma culpabilité en, quelque part, al légitimant à mes propres yux. Or j'arrive dans un moment de mon cheminement où je tente de me dégager d'une enfance et d'une adolescence où mon education a atomisé toute parcelle de confiance en moi que j'aurais pu avoir ou acquerir et m'a chargé d'une dette morale imaginaire irremboursbale et infinie. Je ne souhaite plus me charger de ce fardeau et c'est une réelle lutte à bras le corps pour m'en dégager, je pense que cela passer apr un condition de certaines de mes attitudes envers moi-même, vers plus de bienveillance et de neutralité et moins de moqueries.

Mes hallus auditives sont chiantes dans le sens ennuyantes ? (oui entendre "les carottes sont trop salées" murmuré dans la pièce à côté c'est ps hyper fascinant c'est wtf) Eh bien au moins elles sont neutres et ne m'agressent pas, ne me font souffrir qu'a minima parce qu'elles me surprennent et me donnent le sentiment d'être étrange ou que je perds le contrôle sur mes sens et mon cerveau (je bugue quoi)

Je parle bien là de rire de ses troubles, pas d'autres caractéristiques moins discriminées socialement (comme pour moi reste douloureux de rire de sa grosseur, de ses troubles cognitifs, de sa présumée laideur, de sa timidité etc) En mettant un bémol sur le fait que je ne vais pas minorer en m'en moquant les rares trucs que je trouve bien chez moi parce que ce serait honteux d'être contente de moi.


Enfin, rire de soi, de sa condition psy ou neuro, des se symptômes ou côtés apparents avec d'autres concerné-e-s me semblent par contre soulageant et ici réellement aidant. On parle entre personnes qui savons ce que recouvre la partie emergée de l'iceberg et la part de souffrance derrière ce que l'ou nommons surégair, dramatiser, etre bizarre, avoir eu l'air tarte etc, entre personnes qui vivons/avons vécu les mêmes experiences sociales et intra psychiques, et comme souvent on est davantage bienveillant avec autrui cela permet de se décaler 'une position d'autoflagellation pour accéder à un réel second degré (sens sous le sens) ou une réelle ironie (exprimer le contraire de ce que l'on pense vs etre cynique et le penser à moitié et être caustique)


Je concluerais pas : l'autoderision, en user avec parcimonie et avec des ami-e-s concerné-e-s, pour moi en tout cas. J'ai cosncience d'être maintenant rétablie et pouvoir m'ofrir ce luxe, il s'agit d'un privilège dont tou-te-s personne NAPA ne peut pas user